Cauchemar de vaccination




Mercredi le 19 octobre, j’avais rendez-vous à la clinique de vaccination de la petite enfance de Sainte-Thérèse pour 13h30. J’emmenais avec moi ma grande de trois ans et mon plus jeune de 2 mois se faire vacciner. Comme tout le monde le sait, avoir des enfants en bas âge nous offre beaucoup de situations hors de notre contrôle qui fait que, bien malgré moi, j’ai dû accuser un retard de 10 ou 15 minutes tout au plus.

Enfin arrivée à l’accueil je vois 2 guichets, je m’adresse donc au premier: «Bonjour.»
Sans même me regarder la dame répond: «Passer au guichet suivant.»

Déjà l’accueil laissait à désirer, pas même un «bonjour». Ce n’était pas la première fois que l’on m’accordait un accueil si froid, puisque la même chose s’était produite lors de mon dernier rendez-vous.
J’arrive donc au guichet suivant: «Bonjour, j’ai rendez-vous pour mes 2 enfants à 13h30» La réponse sur un ton accusateur: «MAIS VOUS ÊTES EN RETARD, IL EST PRATIQUEMENT 14h00» alors que j’accusai un retard d’au plus 15 minutes. Déconcertée je répond: «Je peux vous racontez ce qui m’est arrivé si vous voulez!» La réceptionniste se tourne vers l’infirmière, qui avait les bras croisés, pour savoir si oui ou non elle pouvait nous passer. L’infirmière dit: Vous êtes en retard. Moi ça me dérange pas de vous passer. Mais les gens d’après devrons attendre 10 minutes…

Visiblement, je dérangeais. C’en était trop, c’était la première foi que l’on me fait sentir aussi coupable d’être en retard. Après tout le mal que je m’étais donné pour m’y rendre voilà que je devais repartir chez moi pour 15 minutes de retard. Tremblotante je n’ai pu retenir mes larmes et je dis: «Ben coudonc, je vais revenir.» Me voyant pleurer l’infirmière leva les yeux en l’air et décida de me prendre malgré tout. Ma fille de 3 ans était somme toute bien troublée de me voir pleurer comme ça.

Pendant que je complétais mon inscription les gens pour 14h00 arrivaient en avance. Les infirmières avaient convenu de se débarrasser bien vite de moi. Une infirmière que je n’avais pas encore vu me dit de passer dans la 2ième salle en me disant: «Venez ici, ça va aller plus vite comme ça.» Je lui répond: «Si ça dérange tant que ça, passer ceux qui viennent d’arriver avant moi.» L’infirmière me répondit que de toute façon les vaccins étaient déjà préparés.

Normalement on aurait du laisser dormir mon petit bonhomme de 2 mois pendant qu’on aurait vacciné ma fille de 3 ans en lui expliquant calmement ce qu’on allait lui faire pour la rassurer. Mais non, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Nous avons dû réveiller brusquement mon fils pour le vacciner, il pleurait et criait au meurtre.. rien de rassurant pour ma fille. La vaccination complétée on nous fait passer dans l’autre salle, mon bébé inconsolable et ma fille visiblement apeuré. La première infirmière, qui avait plus tôt lever les yeux au ciel, m’explique le plus hautainement possible que c’est une faveur quelles nous font car normalement on aurait pris un autre rendez-vous. Je lui explique alors que mon fils de 2 mois a un vilain rhume et que j’étais stationnée complètement à l’autre bout… que c’était pour ces raisons, entre autre, que j’étais en retard. Elle me regarde du genre: Que voulez-vous que j’y fasse. Je rétorque que chaque fois que je venais ici j’attendais toujours un peu. Elle me répond que non, qu’ils prennent leur client au fur et a mesure. J’étais furieuse par autant de manque de compassion. C’était visiblement moi qui étais à son service et non l’inverse. Je n’ai pas poursuivit la discussion, je n’avais pas confiance et je ne voulais pas qu’elle se défoule ensuite sur ma fille. Elle me demande alors de déposer mon garçon dans sa poussette pour que je prenne ma fille sur moi. Mon fils ne pleure jamais autant, ma fille avait peur… on s’entendait à peine parler. 3 vaccins pour ma fille dans les hurlements de son jeune frère! Elle a eu peur, elle a eu mal et elle a aussi pleuré. Pauvre cocotte. Habituellement on lui remet un autocollant pour son courage… Mais non rien. J’avais le cœur glacé. L’infirmière m’indique alors la sortie et elle était bien sur trop occupée pour me tenir la porte du local. J’avais du mal à sortir ma poussette la porte étant extrêmement lourde.. je n’y arrivais simplement pas. C’est donc une des patientes qui est venu à mon secours.

Vraiment j’étais pantoise. J’aurais donc dû prendre un autre rendez-vous me dis-je. Mes enfants ne mérite pas de se faire traiter comme une machine à saucisse. BING BANG au suivant! Un peu de chaleur humaine ne serait-ce trop demandé. Peut-être bien que la vaccination c’est leur quotidien à elles, mais ce n’est pas le cas de mes enfants pour qui l’expérience est effrayante. Pendant les 15 minutes que nous avons dû patienter après la vaccination, l’infirmière courrait en criant: «ON EST EN RETARD, ON EST EN RETARD» Ma fille me demande alors pourquoi elle n’avait pas eu son collant cette foi-ci? Les larmes me montaient encore et par chance je lui avait apporté une boîte de Smarties.

Revenant à la maison, j’étais troublée me répétant la scène. Était-ce donc si grave d’arriver en retard? Est-ce que c’était moi qui était folle ou bien ce que je venais de vivre était démesuré?

Je déplore le manque de flexibilité de l’horaire de vaccination. SURTOUT un centre de vaccination de la petite enfance. Tout le monde sait qu’avoir des enfants apportent leur lot d’impondérables. Et si c’est si grave d’être en retard pourrait-on avoir l’obligeance de nous aviser qu’un retard de 10 minutes entraînera irrémédiablement une annulation! Autrement, je ne me serais pas donné tout ce mal.

Je déplore aussi le grand manque de courtoisie de l’ensemble du personnel, en particulier cette infirmière au cheveux court et blond qui semble reignier sur les lieux.

Même un chien est mieux traité durant ses vaccins. On demande une technicienne pour le maintenir en place et le calmer en le flattant. On prend le temps de bien faire les choses et ce n’est pas qu’une course à finir.

La prochaine foi j’irai dans une clinique privé. Là peut-être que les gens montrerons plus sensibilité envers mes enfants.